Une nouvelle instruction fiscale permet désormais aux entreprises de délimiter le périmètre de leurs activités de R&D pour déclarer leur crédit impôt recherche. Elle est parue au Bulletin officiel des impôts n°19 du 23 février 2012 sous la référence 4 A-3-12 du 21/02/2012 NOR ECEL1210012J Consulter l'instruction 4 A-3-12.
Mesure fiscale créée en 1983, pérennisée et améliorée par la loi de finances 2004 et à nouveau modifiée par la loi de finances 2008, le crédit d'impôt recherche a pour but de baisser pour les entreprises le coût de leurs opérations de recherche-développement. Il soutient leur effort de recherche-développement afin d'accroître leur compétitivité. Cette mesure figure à l'article 244 quater B du code général des impôts.
La loi de finances n° 2007-1822 du 24 décembre 2007
La loi de finances n° 2003-1311 du 30 décembre 2003
L'article 244 quater B du code général des impôts
Le bulletin officiel des impôts 4 A-8-06 n° 38 du 1er mars 2006
Le bulletin officiel des impôts 4 A-12-06 n° 132 du 7 août 2006
L'article 199 ter B du code général des impôts pour la restitution immédiate du crédit d'impôt.
Le bulletin officiel 4 A-10-08, n°108 du 26 décembre 2008 (modalités d'application des dispositions introduites par les lois de finances pour 2008 et loi de finances rectificatives pour 2007).
Le bulletin officiel 4 A-1-09 n° 3 du 9 janvier 2009 (modalités introduites par la loi de finances rectificative pour 2008 et notamment le remboursement des créances de crédit d'impôt recherche)
Le bulletin officiel 4 A-3-12 n 19 du 23 février 2012 (périmètre des activités de R&D éligibles au crédit d'impôt recherche)
Depuis le 1er janvier 2008, le CIR consiste en un crédit d’impôt de 30 % des dépenses de R&D jusqu’à 100 M€ et 5% au-delà de ce montant.
Les entreprises entrant pour la première fois dans le dispositif bénéficient d’un taux de 40 % la première année puis de 35% la deuxième année sous réserve qu’il n’y ait aucun lien de dépendance entre l’entreprise et une autre entreprise ayant bénéficié du CIR et que le capital de l’entreprise ne soit pas détenu à 25% au moins par un associé détenant ou ayant détenu au cours des 5 dernières années 25 % du capital d’une autre entreprise n’ayant plus d’activité effective et ayant bénéficié du CIR.
Il est également vérifié que l’exploitant individuel de l’entreprise n’ait pas bénéficié du CIR dans les 5 années précédentes au titre d’une entreprise individuelle n’ayant plus d’activité effective.
Les entreprises industrielles, commerciales et agricoles soumises à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux.
Les dépenses de R&D externalisées sont éligibles dans la limite de 2 M€ par entreprise et par an. Cette limite est portée à 10 M€ lorsqu’il n’y a pas de lien de dépendance entre l’organisme privé et l’entreprise et à 12 M€ en l’absence de lien de dépendance entre l’organisme public ou l’université et l’entreprise
Pour le calcul du crédit d'impôt, le montant des dépenses exposées par les entreprises auprès de tiers au titre de prestations de conseil pour l'octroi du bénéfice du crédit d'impôt est déduit des bases de calcul de ce dernier à concurrence :
Depuis le 1er janvier 2008, les avances remboursables obtenues par une entreprise doivent être soustraites de la base des dépenses pouvant bénéficier du CIR l’année où elles ont été obtenues. En revanche elles seront réintégrées dans la base des dépenses prises en compte l’année où elles seront remboursées.
Pour être assurée que les dépenses de recherche peuvent être prises en compte dans le cadre du CIR, l’entreprise peut déposer une demande d’avis préalable (rescrit fiscal) auprès de la Direction des services fiscaux dont elle dépend et, à partir du 1er janvier 2009, auprès d’OSEO ou de l’Agence nationale de la recherche (ANR). A défaut de réponse de l’administration ou d’un organisme dans un délai de 3 mois, un accord est réputé obtenu.
© Ministère du Redressement productif - 02/03/2012